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Presbytie

Lentilles & Presbytie


L'adaptation des lentilles de contact est un acte médical.


Peut-on corriger les problèmes de lecture survenant après la quarantaine en lentilles

De nombreuses possibilités s'offrent à votre ophtalmologiste pour corriger la presbytie avec des lentilles de contact. Il est important de définir, avec lui, vos besoins visuels quotidiens afin qu'il vous propose le système le plus adapté. Des essais seront réalisés pour optimiser la qualité visuelle et vérifier la sécurité de vos yeux sous les lentilles. Les équipements sont majoritairement réalisés avec des lentilles souples mais sont également possibles avec des lentilles rigides.

1-La mono vision

Ce mode de correction consiste à corriger un oeil en vision de loin et l’autre en vision de près.

Il peut exister une sensation de décalage au début mais généralement le cerveau s'habitue après quelques jours de port, à condition que la presbytie soit peu évoluée. Au-delà d’un certain seuil ce « décalage »n’est plus toléré et oblige à revoir le mode de correction. Cette technique, très répandue dans les pays Anglos- saxons n’est guère prisée en France. Cependant ce mode de correction est très simple à réaliser avec des lentilles unifocales sphériques ou toriques (qui corrigent l’astigmatisme) et peu couteuse.

2-Lentilles souples multifocales

Toutes les corrections de loin intermédiaire et de près sont concentrées au milieu, sur chacune des deux lentilles et le cerveau reçoit ainsi des images simultanément des deux yeux quelques soient leur distance de l’oeil. C’est donc le cerveau qui va effectuer un « tri sélectif » pour supprimer les images parasites et conserver les nettes. Ceci demande un vrai temps d’apprentissage indispensable à la réussite de l’adaptation. Ce temps d’apprentissage est variable selon les individus et dépend de la constance à porter ses lentilles au début. Ce principe de correction est très différent de celui des lunettes progressives. Avec les lunettes, la discrimination est volontaire et dépend de la position du regard, avec les lentilles il s’agit d’une discrimination cérébrale indépendante de la volonté, puisque la correction de près et de loin sont situées au centre de la lentille. De nombreuses lentilles multifocales existent, fonctionnent différemment les unes des autres et le renouvellement peut être journalier, 15 jours, mensuelle et pour les plus sophistiquées, trimestrielle.

L’avantage des lentilles souples progressives est de restituer une vision panoramique quelle que soit la direction du regard, et quelle que soit la distance. Elles permettent de rétablir une vision physiologique.

Le seul inconvénient de ce mode de fonctionnement est la superposition des corrections (de loin intermédiaire et de près) qui entraine une perte de sensibilité aux contrastes et un besoin d’éclairage correct pour la lecture de près.

3-Lentilles rigides multifocales

Elles rendent d’immenses services en termes de qualité de vision, de jour comme de nuit, chez les patients souffrant de sècheresse oculaire ou présentant des astigmatismes importants. Les anciens porteurs de lentilles rigides seront équipés automatiquement avec ces lentilles multifocales. Les nouveaux porteurs connaitront un temps d’adaptation un peu plus long pour se familiariser au confort sur l’oeil. Deux modes de corrections existent :

  • Les concentriques dont le fonctionnement ressemble a celui des lentilles souples avec toutes les zones de correction groupées au centre de la lentille, et
  • les segmentées dont le fonctionnement se rapproche des verres progressifs. La lentille translate sur la cornée alternant selon les besoins la zone optique de vision de loin ou celle de près. Depuis peu il existe une zone intermédiaire progressive permettant une vision confortable devant un écran d’ordinateur ;

L’avantage des lentilles rigides progressives est de procurer une qualité de vision équivalente voir supérieure aux lunettes.

L’inconvénient reste le confort et une technique d’adaptation plus délicate requérant l’intervention d’un spécialiste en contactologie.

Mise à jour par le Dr. Catherine Peyre